Déjà en 2017, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie du transport routier (Camo-route) confirmait la forte demande de camionneurs et camionneuses avec près de 23 000 embauches en un an.
Au fil de la crise sanitaire, la pénurie de conducteurs et conductrices de classe 1 a atteint un nouveau sommet. Dans le rapport annuel de 2020-2021 du comité sectoriel, on aborde la transformation du métier de routier. On note au passage que la croissance du secteur et les nombreux départs à la retraite ajoutent à l’urgence du recrutement de la relève.
Perspectives d’emploi des camionneurs
Le site des métiers et professions du gouvernement du Québec rapporte que les perspectives d’emploi de 2019 à 2023 des camionneurs/camionneuses ou conducteurs/conductrices de camion de transport sont excellentes.
Plus de 93 % des emplois actuels sont à temps plein. Le taux de placement après un DEP en transport par camion est de 85,5 % et plus de 5 % poursuivent leurs études.
Si l’on considère ces perspectives d’un point de vue géographique, les régions de la Mauricie, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Montérégie, de Lanaudière, de Laval et de Montréal sont les secteurs où la demande est la plus élevée.
Le transport routier : un métier aux multiples possibilités
Lorsqu’on pense au métier de camionneur, il faut élargir sa vision. Il n’y a pas que du transport de marchandises. On parle également de :
- camion-citerne (produits chimiques, carburant ou autres)
- bétonnière ou camion à gravier
- transport d’automobiles, de produits réfrigérés, forestiers, etc.
- tracteur routier
- camions à benne
- dépanneuse
- camion de déménagement
- transport de personnes (autobus)
- et bien plus !
Dans la même veine, la profession de conducteur ou conductrice de camion requiert une certaine flexibilité d’horaire. En 2017, Emploi Québec mentionnait qu’une semaine de 48 heures représentait une moyenne chez les camionneurs.
Cependant, choisir le type de carrière qui vous convient le mieux vous revient, entre le transport :
- local (dans la même région métropolitaine) ;
- interurbain (dans un rayon permettant le retour à la maison chaque jour) ;
- longue distance (interprovincial) ;
- international ou transfrontalier (entre le Canada et les États-Unis).
À ce choix s’ajoute la décision du quart de travail, puisqu’il y a des postes de jour, de soir et même de nuit. Ce qui nous amène à parler du salaire de camionneur et camionneuse.
Quel est le salaire moyen ?
La question du salaire d’un camionneur ou d’une camionneuse a longtemps été en recul si l’on en croit les données d’Emploi Québec, d’Indeed et de Jobillico. Des statistiques d’ailleurs, reprises dans l’édition d’août 2021 de Transport magazine.
En 2017, on évaluait le salaire horaire moyen à 18,89 $. Basé sur une semaine de 48 heures, le revenu annuel brut moyen s’élevait donc à environ 47 000 $, plus les avantages sociaux. Aujourd’hui, la donne a changé, mais elle se concrétise beaucoup plus dans la réalité que dans les données statistiques.
Les statistiques du salaire moyen au Québec en 2021 – 2022
Selon Jobillico, le salaire moyen d’un camionneur au Canada est d’environ 60 000 $ pour une semaine de 40 heures. Cette donnée correspond à un salaire horaire de plus ou moins 29 $ et varie également en fonction de l’expérience et d’autres facteurs.
Au Québec, le salaire moyen est évalué à près de 41 000 $ ou 19,71 $ basé sur les mêmes critères. Toutefois, les données d’Indeed, en date de février 2022, indiquent plutôt un salaire moyen de 21,64 $.
Le salaire réel que les entreprises sont prêtes à payer
Certains employeurs n’hésitent pas à augmenter leur salaire (déjà au-dessus de la moyenne) de 17 % à 20 % supplémentaire. Ceux-ci dépassent parfois les 30 $/h si les camionneurs sont qualifiés et démontrent de bonnes pratiques de conduite.
D’ailleurs, les bonnes habitudes de conduite sont enseignées par les entreprises de formation spécialisée telles que Extra centre de formation durant le DEP ou les cours de mise à niveau. On mise non seulement sur la théorie, mais également sur la pratique, l’observation, la législation et la sécurité.
En effectuant une recherche rapide sur les différentes plateformes d’emploi, vous trouverez des entreprises qui affichent leur taux horaire, le salaire brut par semaine ou le salaire annuel. Dans le dernier cas, assurez-vous de valider le nombre d’heures travaillées.
Les salaires varient en fonction :
- de l’expérience ;
- de la formation ;
- du quart de travail ;
- du type de transport : local, interurbain, longue distance, transfrontalier.
Par exemple, sur Indeed : entre 22,88 $ à 33,35 $ de l’heure, entre 1500 $ et 2300 $ brut par semaine (transfrontalier), entre 70 000 $ et 100 000 $ annuel (international).
Quels sont les avantages sociaux proposés dans le milieu du transport ?
L’enjeu du recrutement, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de plein emploi, amène les entreprises à rivaliser d’ingéniosité pour attirer des ressources fiables, responsables et qualifiées.
Le profil recherché
Fiabilité, autonomie, responsabilité, débrouillardise et main-d’œuvre qualifiée. Ajoutez à cela le bilinguisme, un bon dossier à la SAAQ et surtout, aucun antécédent judiciaire. Les employeurs recherchent des gens de confiance. Enfin, sachez que le métier requiert une bonne forme physique pour le chargement et le déchargement lorsque requis.
Les conditions de travail
- En majorité du temps plein, et fréquemment plus de 40 heures par semaine.
- Une rémunération de base avec l’ajout d’un montant par kilomètre parcouru.
- Un salaire différent selon l’activité : temps de transport, temps d’attente (parfois 6 $ à 8 $ de moins) et manutention.
- Une prime pour la longue distance et l’international.
- Un montant minimum garanti par jour.
- Quarts de jour, de soir, de nuit ou durant le week-end.
Beaucoup d’avantages sociaux pour attirer les recrues !
Certains employeurs misent sur la flotte de camions neufs et l’absence de gestion administrative, d’autres affichent les avantages sociaux de base, parmi lesquels on retrouve les assurances et un régime de retraite.
Toutefois, il existe des entreprises novatrices qui se démarquent. Entre autres, vous pouvez espérer un employeur qui offre :
- la télémédecine ;
- des journées maladie supplémentaires et des congés pendant la période des fêtes ;
- une flexibilité pour la conciliation travail/famille en alternant le transport local et interurbain ;
- des rabais sur l’essence ;
- des jours de congés payés à temps et demi s’ils sont travaillés ;
- des bonis réguliers ;
- la promesse d’un retour à la maison chaque semaine ;
- etc.
Non seulement le métier de camionneur ou camionneuse représente un excellent métier d’avenir, mais il fait également partie, en 2022, des dix emplois les plus recherchés. Pour un travail garanti, c’est un choix qui s’impose.